© Arthur Péquin

RÉSUMÉ DU SPECTACLE

Création 2016 – Durée 2h00

Nous retrouvons Labiche avec les ingrédients des animals : un théâtre théâtral, populaire et désopilant, qui présente le désir comme une force essentielle opérant au sein de la société, en-deçà ou par de-là les logiques de classes. 2ème volet de notre diptyque E. Labiche, La bonne éducation réunit deux pièces qui traitent du rapport adulte/enfant et montrent comment la bourgeoisie remplace les liens affectifs et familiaux par des liens d’intérêts, économiques et froids. Labiche y dessine deux figures « d’enfant-monstre » : Berthe est une enfant tyrannique dans La fille bien gardée où jeune aristocrate non éduquée, elle soumet le monde à ses désirs et à ses pulsions et n’obéit qu’au principe de plaisir. Et Suzanne, l’enfant prolétaire dans Maman Sabouleux qui fait la cuisine, les courses et garde les oies. Elevée à la campagne, Elle est mise au travail par sa fausse nourrice paresseuse qui utilise sa force de travail pour assouvir ses besoins et ses désirs.


La Terrasse – Catherine Robert : Jean Boillot continue à explorer l’oeuvre de Labiche. Il réunit une troupe d’artistes de grand talent, pour un second diptyque encore plus déjanté que le premier, et infiniment plus grinçant… Les six comédiens, que l’on retrouve dans les deux pièces, interprètent leurs personnages avec un entrain, un talent et un rythme éblouissants. Ils sautent, roulent, grimpent aux rideaux, glissent et cavalcadent avec une fougue sidérante et hilarante. L’interprétation, guidée avec une ferme intelligence des enjeux théâtraux par Jean Boillot.

L’Humanité – Jean Pierre Léonardini : Boillot et son équipe font régner dans ces vaudevilles (c’est chanté et même dansé) un formidable climat d’extravagance dans lequel la partition de l’auteur, chauffée à blanc, fait surgir des tréfonds, à des fins irrémédiablement comiques, les noirceurs de l’inconscient inhérentes à l’élevage des enfants sous le prétexte de la morale.

Le Monde.fr – Michel Tourte : […] Il est vrai que Labiche nous amuse à sa manière ; il nous tient à l’écart des rouages de l’indignation et nous offre ainsi l’opportunité d’un regard plus pénétrant sur les faiblesses de la nature humaine. Ponctué d’intermèdes musicaux remarquables, ce spectacle est mis en scène par Jean Boillot. Au cours d’une tournée qui continuera jusqu’en mai 2017, c’est une troupe de comédiens hors-pair qui présentera et partagera avec vous ce grand moment de théâtre.

La Semaine – Fernand Meyer : [C]est du théâtre de haut niveau par lequel Jean Boillot démontre que Labiche est déjà au-delà du post modernisme et qu’il est de plain-pied dans les très grosses discussions sociétales d’aujourd’hui, (éducation, transmission et tutti quanti) sans qu’il en ait l’air.

Le Républicain Lorrain – Sabrina Frohnhofer : La bonne éducation se veut originale et ça marche. […]Les femmes sont jouées par des hommes, les enfants sont incarnées par une adulte, le langage se perd et les code explosent au fur et à mesure comme si c’était toute l’humanité qui s’effondrait. Une création déstabilisante mais puissante, pleine d’humour, jouée par des comédiens bourrés de talent.