- 16/01/2026 à 20:00 Théâtre de Source, Collège des Ormeaux
- 16/01/2026 à 15:00 Théâtre de Source, Collège des Ormeaux
- Texte Alexandre Koutchevsky
- Mise en scène et direction artistique Jean Boillot
- Jeu et cuisine Stéphanie Schwartzbrod
- Jeu et cuisine Giovanni Ortega
Création jancier 2026
Coproduction : Théâtre des Sources (Fontenay-aux-Roses); Spektrum (Rumelange); en cour…
Après les Imposteurs (2018) qui traite du théâtre, et Quatre mains (2024) qui traite de l’éducation à la musique classique, Mange et deviens traitera de la cuisine et de la jeunesse et constituera le troisième opus du cycle L’Adolescence de l’Art, co-signé par l’auteur Alexandre Koutchevsky et le metteur-en-scène Jean Boillot avec deux interprètes, pour une centaine de spectateurs à partir de 13 ans (4ème ou 3ème)
Mélangeant des éléments fictionnels et biographiques des interprètes, les spectacles du cycle Adolescence de l’Art traitent de la jeunesse, de l’épreuve de la liberté, de la pensée de sa vie, des choix ou non-choix qui construisent l’adulte. Plus particulièrement, ils évoquent le monde des émotions qui nous débordent : comment elles nous laissent souvent étrangers à nous-mêmes. Et comment parfois elles trouvent dans l’art un espace pour s’exprimer, se structurer, pour être au monde.
Ces sont des spectacles légers adressés au tout-public et aux adolescents, pour les théâtres, pour la décentralisation, pour les classes.
POINTS DE DEPART
Pour Mange et deviens, nous avons réuni Stéphanie Schwartzbrod et Giovanni Ortega, deux acteurs qui ont chacun leurs histoires de cuisine.
Stéphanie a grandi à Grenoble au côté d’une mère taiseuse qui transmettait son attachement à ses enfants par les plats qu’elle leur préparait. Giovanni a grandi à Merida au Mexique, entre une mère trop occupée pour cuisiner, un père qui lui apprit à ouvrir une boite de conserve, et une grand-mère qui cuisinait dans la terre le pib pollo pour les vivants et les morts.
L’une a interviewé l’autre en France où il vit maintenant, dans un livre magnifique intitulé La cuisine de la consolation, chez Actes Sud.
« Ce que tu manges, tu le deviens. »
Avec ces deux-là, nous nous intéresserons à la cuisine de l’adolescence, d’ici et d’ailleurs, la place qu’elle occupe hier et aujourd’hui pour cet âge, entre enfance et adulte.
Les histoires de cuisine sont des histoires de transmission : recette reçue de la mère ou de la grand-mère, plus rarement du père. On les transmet comme on transmet des histoires, par oral. Ou bien par écrit, dans un carnet qu’on offre avant le départ de la maison vers la grande ville ou vers le pays lointain ; pour ne pas oublier, pour savoir se préparer un petit plat-réconfort, exilé de sa maison, de son adolescence, de son pays ; ou bien pour cuisiner pour quelqu’un d’autre et dire quelque chose de soi.
Aujourd’hui, le numérique a éclipsé les carnets de cuisine par les réseaux sociaux, les podcasts… C’est une transmission moins intime, coupant une partie des liens qui relient au passé familial, mais ouvrant sur le monde et la cuisine de l’Autre.
Quelle place occupe aujourd’hui la cuisine chez les jeunes ? De quoi la cuisine est-elle porteuse pour eux et pour nous ?
C’est ce que nous envisageons de chercher dans cette nouvelle proposition : un récit théâtral et culinaire, un spectacle interactif aussi où nous inviterons des spectateurs à participer en cuisinant et dégustant, et en jouant de petits rôles dans notre histoire grâce à leur téléphone portable…