© Arthur Péquin

RÉSUMÉ DU SPECTACLE

Création 2019 – Durée 2h30

Prospéro, plongé dans ses recherches sur le corps humain, néglige le gouvernement. Le voici chassé de son duché de Milan, avec Miranda sa fille de 8 ans, et Ariel, ami et factotum. Soudain surgit une île inconnue, peuplée d’étranges habitants. Pour Prospero, c’est l’occasion de réaliser son grand rêve : édifier une grande ville, parangon du progrès pour tous : elle s’appellera Prosperia…


I/O Gazette – Noémie Regnaut : Jean-Marie Piemme réussit là où on ne l’attendait pas […] Dans la création d’une fable qui pose son univers en tant que tel et y entraîne le spectateur, avec ses lois propres ; ici celles de Prosperia la grande, métaphore d’un Occident poussé par son désir de se faire «maître et possesseur du monde» […] qui s’est transformé en société ultra-sécuritaire.

Théâtral magazine – Hélène Chevrier : La question qui est au coeur de Rêves d’Occident c’est le progrès ou plus exactement le transhumanisme qui est un synonyme aujourd’hui du progrès, avec l’idée que l’homme s’affranchisse de la nature et du temps, pour rallonger la vie. Mais qu’est-ce que c’est que le progrès s’il n’est pas maîtrisé ?

L‘Humanité – Jean-Pierre Léonardini : Boillot signe avec brio une réalisation scénique inventive, servie par des interprètes […] experts en persiflage, vêtus de costumes seyants de Pauline Pô. La scénographie (Laurence Villerot) procède habilement d’un livre d’images sous la chaude lumière d’Ivan Mathis.

Rue du Théâtre – Cécile Srouk : Au delà de ce partis-pris anti-capitaliste et résolument contemporain, nous retenons surtout la richesse de l’atmosphère. Truculente par la fantaisie de ses décors à l’italienne faits de toiles peintes; anachronique par un télescopage des genres, des époques et des temps; drôle par la dimension clownesque de certains personnage; tragique par la déchéance programmée d’autres personnages; rhétorique par l’insolence linguistique de Piemme.